Convention du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) en présence de Catherine Vautrin, Présidente de l’ANRU, à Auxerre.
UNE CITE SCOLAIRE TOUTE NEUVE A SAINTE-GENEVIEVE
L’Agglomération a ainsi misé sur un projet global de rénovation, et non de simple réhabilitation. Résultat, si les financements nécessaires, assurés par les partenaires (voir détail en bas à droite), sont plus importants pour supporter démolitions et reconstructions de bâtiments, cette opération urbaine gagne au final en cohérence. « C’est un grand projet pour Auxerre », résumait Jacqueline Gouraud, alors ministre de la Cohésion des territoires avant de rejoindre le Conseil constitutionnel. Car l’objectif de cette rénovation en profondeur est d’abord de désenclaver ces deux quartiers et de les rendre plus attractifs pour la population de l’agglomération. Parmi les décisions prises par les élus, la place de l’éducation sera centraledans ce projet. Sainte-Geneviève a déjà bénéficié du premier programme ANRU, entre 2008 et 2018. La rénovation s’est effectuée du Nord au Sud, comprenant la démolition de quatre bâtiments et la réhabilitation, notamment, de la Résidence du Parc. Cette fois-ci, la transformation du quartier se fera d’est en ouest, dans le sens du mail. Ce dernier permettra de faire la jonction avec d’un côté Saint-Georges, la Coulée Verte, et de l’autre les commerces et le centre-ville. Autre grand changement : le Phare et la Dalle, tout comme les bâtiments entourant le Phare mais aussi les tours 14 et 22, seront entièrement démolis. Vieillissantes, les écoles Courbet et Renoir vont aussi disparaître. Et à la place du Phare, c’est une cité scolaire flambant neuve qui verra le jour. Elle accueillera également un restaurant scolaire, un centre de loisirs et un gymnase.
ROSOIRS : LES EQUIPEMENTS SCOLAIRES REGROUPES
Concernant les Rosoirs, qui subit des dysfonctionnements urbains moindres que Sainte-Geneviève, l’objectif est de changer l’image de ce quartier enclavé mais néanmoins proche du centre-ville et de l’hôpital. Cette transformation passera par un traitement et une diversification du patrimoine bâti obsolescent, un aménagement des espaces publics et une modernisation des équipements et des commerces. Trois barres d’immeubles (6, 7, 9 et 10) vont disparaître. Une cité scolaire va voir le jour en repositionnant l’école élémentaire et le restaurant scolaire sur le site de la tour d’Auvergne en proximité directe avec l’école maternelle, le centre de loisirs et la petite crèche. Cette cité scolaire sera une opération de réhabilitation et extension de l’ancienne maison du jeu. L’espace d’accueil et d’animation, La Source, sera quant à lui repositionné vers le parc dans un bâtiment neuf. Ainsi, seront démolis les anciens logements d’instituteurs, les locaux partagés du restaurant scolaire et de la Source, et le Mille Club. L’objectif est de moderniser et regrouper les équipements scolaires et socioéducatifs au sein du pôle dédié, rue de la Tour d’Auvergne, et créer un équipement de territoire adapté aux besoins des équipes d’animation du quartier.
186 LOGEMENTS LOCATIFS SOCIAUX RECONSTRUITS
Pour assurer la démolition de 280 logements locatifs sociaux (LLS) à Sainte-Geneviève et 185 aux Rosoirs, soit un total de 465 LLS, le relogement des familles est un enjeu essentiel. « Nous avons une certaine expérience de ce type d’opération. Nous allons recenser les besoins des familles et leur trouver, selon nos disponibilités, des biens qui leur conviennent, » explique Eric Campoy, le directeur général de l’OAH. La première opération d’envergure sera la démolition de la Dalle et du Phare à Sainte-Geneviève. Le relogement des 163 familles a débuté dès le mois de décembre 2021. À ce jour, 90 familles restent à reloger. La démolition doit débuter fin 2023 et durera plusieurs mois. Compte tenu du taux de reconstitution fixé à 0,4% - établi en fonction de l’analyse du marché local de l’habitat -, il faudra reconstruire 186 LLS. L’ANRU imposant de ne pas reconstruire de logements dans les Quartiers de la Politique de la Ville 115 LLS seront construits à Auxerre (Rosoirs, Porte de Paris et Grattery III), 20 à Chevannes, 15 à Appoigny, 16 à Monéteau et 20 à Champs-sur-Yonne. Au total, pour l’OAH, ces projets représentent un investissement dans l’économie locale à hauteur de 88,5 millions d’euros TTC avant la fin de la décennie.